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Réflexions sur le travail 3
Je n’ai jamais considéré mon travail comme un devoir, encore moins une corvée. Ma vision de ce monde est sans doute déformée par ce postulat, et c’est en toute humilité que je la partage : je pense que personne de devrait être forcé de travailler pour vivre. L’envie me semble être un bien meilleur moteur que la menace de la pauvreté et de l’exclusion.
La paresse est un trait de caractère commun. L’économie n’en est qu’un prolongement. Dans les deux cas, le but est d’avoir “plus” avec “moins”. L’optimisation commence logiquement par ce qui coûte le plus cher. Corollaire : un faible coût n’incite pas à trouver le moyen de le réduire.
En ce qui concerne le travail, dans une logique de marché, pour un poste qui requiert peu de qualifications, n’importe qui fait techniquement l’affaire, l’offre de main d’œuvre est surabondante, et la concurrence tire les salaires vers le bas. On retrouve par conséquent avec un tas de boulots inintéressants et peu payés. Pour ceux qui faute de choix les occupent, c’est la double peine. Pour ceux en revanche qui ont la chance (certains parleront de mérite, c’est une autre discussion) de faire des boulots passionnants et qui souvent sont bien payés, c’est le jack pot.
Ne serait-il pas plus juste de considérer le plaisir que l’on trouve dans un travail comme une composante de la rémunération, au même titre que le salaire que l’on gagne ? A ce compte, en ce qui me concerne, j’aurais volontiers travaillé gratuitement (être logé et nourri m’aurait suffit). En revanche, un travail pénible devrait être très cher payé, ce qui inciterait par conséquent à trouver les moyens de s’en passer. Ces emplois-là doivent disparaître pour le salut de l’humanité.