BLOG
Des virus informationnels
Du moment que n’importe qui peut écrire n’importe quoi, il y a évidemment des tas de débordements. On parle souvent de “fake news” et de “hate speech”, autrement dit les “fausses nouvelles” et les “discours de haine”. Si ces phénomènes n’ont rien de nouveau, Internet leur a apporté une nouvelle dimension : une portée bien plus large, et une illusion d’anonymat qui désinhibe la parole.
En réponse, les pouvoirs publics privilégient généralement la réponse législative : interdire certains propos, sanctionner les coupables. Ce type de réponse pose deux problèmes démocratiques :
- En protégeant ainsi la population, on l’infantilise : dans un univers d’informations filtrées, le sens critique s’émousse, et dès lors, le système entier devient vulnérable à toute fausse information accidentelle.
- Une fois les moyens de censure mis en place et acceptés, le pouvoir peut aisément faire taire tout propos contestataire, fût-il légitime, au prétexte du maintien de l’ordre public.
Une alternative réside dans l’éducation au sens critique de chacun, afin de pouvoir faire confiance aux citoyens pour exercer leur discernement entre le vrai et le faux, et à les rendre insensibles aux discours de haine.
L’éducation est le seul moyen de préserver une vraie démocratie constituée de citoyens libres et éclairés, pas forcément d’accord, mais capables de débattre. “La violence est le dernier refuge de l’incompétence”, alors pour éviter la violence, améliorons les compétences.
Illustration dans cette courte vidéo.