Ci-dessous se trouvent les pages utilisant le terme taxonomique “Données”
De l'auto-hébergement
Pour assurer sa vie privée, il faut éviter de recourir aux services tiers. Une solution est l’auto-hébergement. Mais l’auto-hébergement ça ne peut pas fonctionner à grande échelle.
Certes ça fonctionne pour une fraction infime des utilisateurs, pour l’élite. Pour ceux qui ont compris les enjeux, qui ont les compétences techniques et qui disposent du temps pour s’en occuper.
Il y a les considérations techniques : pour bien s’auto-héberger, outre l’installation et la maintenance d’un serveur (que quelques solutions tentent de simplifier), il faut assurer la continuité du service, c’est à dire la permanence de la connectivité et de l’alimentation. Il faut également assurer la reprise de service en cas de désastre, c’est à dire mettre en place une politique de réplication continue rigoureuse, ou au moins de sauvegarde périodique. Et puis, parce que tout service est la cible d’attaques diverses, il faut effectuer une veille permanente afin de détecter au plus tôt les intrusions et les vols de données.
Des frontières du numérique
Internet a été conçu pour traverser les frontières géographiques. À ce titre, toutes les mesures mises en œuvre pour reproduire sur Internet ces frontières sont contre nature et s’avéreront au mieux inutiles, au pire contre-productives. Internet n’est pas un espace sans lois, mais il faut bien comprendre que ses lois ne sont pas liées à celles de l’espace géographique.
La véritable question des données n’est pas de savoir où elles sont stockées, mais qui y a accès. Cette distinction est propre au numérique et elle est essentielle. Dans le “monde réel”, celui qui stocke un objet y a forcément accès. Dans le “monde numérique”, on peut stocker des données, mais être incapable d’y accéder, parce qu’elles sont chiffrées et que l’on n’en détient pas la clé.
De la technologie blockchain 5-6
5. Le coût du stockage
Les utilisateurs paient donc pour enregistrer leur donnée dans la BlockChain. Et puis, cette donnée est maintenue pour l’éternité. N’est-ce pas surprenant ? Cela veut dire que les mineurs doivent indéfiniment supporter le coût de ce stockage. En réalité ils comptent sur les utilisateurs futurs afin de se financer en permanence. Et comme la BlockChain s’allonge, ils doivent stocker de plus en plus. Dépendre des prochains utilisateurs pour assurer l’avenir du stockage ça a quelques points communs avec un schéma de Ponzi. Si les utilisateurs se détournent d’une BlockChain donnée, les mineurs cessent de la maintenir, et les données stockées sont perdues.
De la technologie blockchain 3-4
3. Le gâchis de la duplication des données
Chaque mineur maintient une copie complète de la BlockChain.
Si par exemple, la BlockChain du BitCoin fait 1 téra-octet (10^12), et qu’il y a 100 000 mineurs, cela fait 100 péta-octets (10^17). C’est terriblement inefficace. Je le répète : c’est terriblement inefficace, c’est terriblement inefficace et c’est terriblement inefficace. Et je ne l’ai répété que 3 fois. Ajouter des mineurs n’augmente en rien la capacité de la BlockChain. En réalité, une BlockChain fonctionnerait tout aussi bien avec un seul mineur. Les 99 999 autres n’ont techniquement aucune utilité. On parle de confiance certes, mais une centaine de mineurs indépendants, ce serait largement suffisant pour la garantir.
De la technologie blockchain 1-2
Quand je parle de stockage décentralisé de données, mes interlocuteurs pensent inévitablement à la BlockChain, et c’est pourquoi je tiens à en parler ici.
La BlockChain est une technologie permettant de stocker un registre de façon décentralisée et très difficilement falsifiable. Ces caractéristiques sont intéressantes lorsque l’on cherche à se passer d’un tiers de confiance pour garantir des écritures.
Il devient notamment possible de conserver des livres de comptes sur lesquels on peut bâtir tout un système monétaire : chaque écriture débite un compte et en crédite un autre. Les cryptomonnaies ont ainsi constitué les premières applications de la BlockChain.
Comment les données alimentent le fascisme
Yuval Noah Harari explique très bien en quoi les données sont un enjeu de pouvoir, et donc pourquoi éviter leur concentration est indispensable à la sauvegarde de la démocratie. C’est évidemment très bien aligné avec l’idée de PeerStorage dans sa dimension politique.
La suite est reprise depuis le site de TED (je n’ai fait que traduire pour la version en Français).
Introduction
Dans un discours profond sur la technologie et le pouvoir, l’auteur et historien Yuval Noah Harari explique la différence importante entre le fascisme et le nationalisme - et ce que la consolidation de nos données signifie pour l’avenir de la démocratie.
De la nourriture pour l'IA
PeerStorage est un projet visant à rendre aux utilisateurs le contrôle sur leurs données personnelles. En plus des enjeux abordés dans les pages du site, il y en a un autre : l’Intelligence Artificielle.
Une IA agit (prend des décisions, ou formule des recommandations) dans l’intérêt de son propriétaire (à ce stade il est intéressant de constater que l’on peut parler d’un propriétaire pour une IA, mais c’est un autre débat). Si l’IA appartient à l’utilisateur, elle agira dans son intérêt. Si elle appartient à une société ou à une collectivité, elle agira pour celles-ci.
De l'éternité des données
Est-il important, est-il raisonnable, que toutes les données produites soient conservées pour l’éternité ?
C’est ce que la plupart des utilisateurs attendent d’un service où ils déposent leurs données, mais la question mérite d’être posée dans un contexte de développement durable. Car cette conservation a un coût dans le temps qu’il faut bien couvrir d’une façon ou d’une autre. Compter sur des ressources infinies, ou pire, compter sur les générations futures, c’est commettre la même erreur que les pionniers du charbon et du pétrole.